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Colloque Adivet Bâtiments végétalisés : des référentiels pour aider les professionnels

Végétalisation des terrasses de l’hôpital Robert-Debré, dans le 19e arrondissement de Paris. © L. Hespel

Le colloque Adivet « Bâti végétalisé et biodiversité urbaine » qui a eu lieu fin octobre a été l’occasion de dresser un état des lieux sur le terrain.

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L’Association des toitures et façades végétales (Adivet), une interprofession créée en 2003 et qui regroupe fabricants, entrepreneurs, groupements professionnels, maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage, organismes de formation et recherche, bureau d’études… accompagne et encadre la mise en place des toitures végétalisées, qui ont connu ces dernières années un fort développement.

« On est passé du “Pourquoi faire ?’’ au ‘‘Comment faire ?’’ » résume Marjolaine Meynier-Millefert, députée de l’Isère, en ouverture du colloque d’Adivet jeudi 21 octobre. L’élue s’inquiète toutefois de cet engouement rapide : « Il ne faut pas que cet appétit violent et soudain devienne une menace en aboutissant à des contre-exemples à cause de projets mal menés. »

Guider les professionnels

Donner des clés aux professionnels pour mener à bien leurs projets est d’ailleurs l’une des missions de l’Adivet, qui a déjà coédité les règles professionnelles pour les toitures et terrasses végétalisées et produit les premières recommandations techniques de l’agriculture urbaine en toiture.
Mais l’association ne compte pas s’arrêter là. D’ici la fin de cette année est prévue la parution de référentiels suivant quatre thématiques principales : la gestion de l’eau, les îlots de chaleur, la santé et le bien-être et enfin la biodiversité. « Les avantages des toitures végétalisées sont criants pour ces quatre grands axes. Depuis deux ans, on quantifie et on qualifie les performances des bâtiments végétalisés au sein de l’association, pour sortir un référentiel à la fin de l’année 2021, explique Yannik Beix, président d’Adivet. Par exemple, si on souhaite réaliser une toiture végétalisée pour retenir l’eau, le référentiel indiquera si les options prises sont les bonnes ou s’il faut les ajuster. À l’inverse, une personne qui réalise un type de toiture en particulier pourra évaluer les thématiques auxquelles la toiture répond et à quel niveau. »

Asseoir l’expertise de l’Adivet

Lors du colloque organisé à Paris fin octobre, chercheurs, architectes et entrepreneurs ont fait part de leurs retours d’expérience sur le thème de la biodiversité. Mais si les bâtiments végétalisés ont un apport non négligeable en ville en termes de bénéfices pour la biodiversité, il ne faut pas imaginer qu’ils peuvent remplacer les espaces verts de pleine terre. La quantité de terre généralement peu importante ne permet pas à toutes les espèces de s’implanter, ce sont des espaces souvent secs car exposés au vent et au soleil… Les inventaires montrent d’ailleurs qu’on y retrouve des espèces particulières, parfois des méditerranéennes ou des exotiques sur les toits de Paris, par exemple.
Après ce premier colloque, trois autres auront lieu pour aborder les autres thématiques dans les années à venir, à raison de un par an. « Le colloque permet d’asseoir notre expertise », indique Yannik Beix.

Léna Hespel

Ce référentiel sera accessible à tous, organismes publics et privés.
Dans le prochain Lien horticole (n° 1111), un article consacré à la biodiversité sur les toitures végétalisées.

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